23 octobre 2025
Classement Times Higher Education 2026 : un podium inédit et un monde universitaire en recomposition

Chaque automne, le monde académique attend ce moment : la publication du Times Higher Education World University Ranking.
L’édition 2026 bouleverse certains équilibres : si Oxford conserve sa couronne, le (Massachusetts Institute of Technology) s’impose en dauphin, tandis que Princeton et Cambridge partagent la troisième place ex aequo — une première depuis plus d’une décennie.
Derrière ce podium historique, le classement révèle des mouvements profonds : la montée continue de l’Asie, le tassement des États-Unis et les défis de visibilité des universités françaises.
Pour les lycéens et étudiants qui visent une carrière internationale, comprendre ce classement est essentiel.
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Le classement THE, un baromètre mondial de l’excellence
Créé par le média britannique Times Higher Education (THE), ce palmarès évalue plus de 2 191 universités issues de 115 pays.
Cinq grands critères pondérés servent de base à l’évaluation :
- Enseignement (29,5 %) : réputation académique, encadrement, environnement d’apprentissage.
- Recherche (29 %) : volume, revenus et réputation.
- Citations (30 %) : influence scientifique et impact mondial.
- Internationalisation (7,5 %) : part d’étudiants et d’enseignants étrangers.
- Relations avec l’industrie (4 %) : innovation, transferts technologiques et partenariats économiques.
👉 Ces critères sont détaillés dans la méthodologie officielle du THE 2026
Le top 10 avec un podium historique

Top 10 des universités mondiales – Classement THE 2026
Le classement THE 2026 place :
1️⃣ University of Oxford
2️⃣ Massachusetts Institute of Technology (MIT)
3️⃣ ex aequo : Princeton et Cambridge
Ces résultats traduisent un équilibre retrouvé entre le Royaume-Uni et les États-Unis, les deux pays occupant à eux seuls huit des dix premières places mondiales.
Or, dans les classements des années précédentes (2022–2025), les États-Unis dominaient largement : Harvard, Stanford, MIT et d’autres établissements américains occupaient presque tout le haut du tableau, Oxford étant souvent la seule université britannique à rivaliser durablement.
En 2026, la présence conjointe d’Oxford (1ʳᵉ), du MIT (2ᵉ), de Princeton et de Cambridge (3ᵉ ex aequo) marque ainsi un nouvel équilibre entre les deux puissances académiques historiques.
Juste en dessous du top 10, la Tsinghua University (12ᵉ), en Chine, confirme la montée en puissance de l’Asie dans l’enseignement supérieur mondial.
Oxford invincible : la suprématie du modèle britannique
Pour la dixième année consécutive, l’Université d’Oxford conserve la première place mondiale.
Elle domine grâce à une recherche d’une qualité exceptionnelle (97,7 / 100) et à un environnement académique stable, malgré le contexte post-Brexit.
France : des progrès structurels, mais une visibilité mondiale fragile
La France maintient une présence solide mais peine à remonter dans le top 50 :
- PSL (Paris Sciences et Lettres) : 48ᵉ (contre 42ᵉ en 2025)
- Institut Polytechnique de Paris progresse légèrement (+ 3 places par rapport à 2025) mais reste hors du Top 50 (68e)
- Université Paris-Saclay : 68ᵉ
- Sorbonne Université : 76ᵉ
Ces positions, issues de la consolidation récente des universités françaises, traduisent une amélioration qualitative, mais un retard en internationalisation et en financement demeure.
Les regroupements d’universités (PSL, Paris-Saclay, Côte d’Azur ) contribuent à renforcer la visibilité du système français à l’international.
Pourquoi cette fragilité ?
Plusieurs analyses soulignent des ressources structurellement plus faibles en R&D pour la France que pour ses principaux concurrents, une organisation complexe du système universitaire qui peut freiner l’efficacité et une attractivité internationale moindre pour certains profils de chercheurs, autant de facteurs cités comme des freins à la progression dans les classements.
États-Unis : la fin de l’hégémonie absolue ?
Les États-Unis demeurent le pays le plus représenté dans le classement THE 2026, avec 171 universités classées, contre 174 l’an dernier.
Le pays conserve une position dominante, mais la tendance au ralentissement se confirme. Le communiqué de THE note que « the US continues to decline overall ».
S’il domine encore le top 500 avec 102 établissements, c’est le plus faible nombre jamais enregistré, et 25 universités américaines y obtiennent leurs pires résultats historiques.
Fait marquant, Princeton University signe la meilleure performance de son histoire, atteignant la 3ᵉ place ex aequo, tandis que Harvard recule à la 5ᵉ et Columbia tombe à la 20ᵉ.
Pourquoi cette évolution ?
Diverses analyses suggèrent plusieurs facteurs :
- Le coût élevé des études américaines, parmi les plus importants au monde, pourrait limiter la diversité internationale.
- Une concurrence accrue de l’Asie et du Royaume-Uni, dont les universités progressent rapidement ; le communiqué officiel de THE indique que « Asia continues its rapid progress ».
- Un ralentissement post-pandémie de la mobilité : en 2024, 42 % des universités américaines signalaient une baisse du recrutement d’étudiants étrangers.
Malgré cette érosion, les États-Unis conservent une puissance de recherche et d’innovation incomparable, soutenue par des budgets R&D et des partenariats université-industrie sans équivalent mondial.
L’ascension asiatique : Singapour et la Chine aux avant-postes
La Tsinghua University (12ᵉ), la Peking University (13ᵉ) et la National University of Singapore (17ᵉ) figurent toutes 3 dans le top 20 mondial du Times Higher Education 2026.
Elles incarnent la progression constante des universités asiatiques, portée par des investissements publics considérables et des stratégies d’internationalisation ambitieuses.
Cette performance confirme que l’Asie n’est plus un simple “outsider” académique : ses établissements rivalisent désormais avec les institutions historiques américaines et britanniques, tant sur la qualité de la recherche que sur la formation.
Les universités chinoises, en particulier Tsinghua et Pékin, se distinguent par des scores proches de 100 en recherche et en collaboration industrielle, tandis que la National University of Singapore affiche l’un des meilleurs taux d’ouverture internationale du classement (92,8).
Ce que cela signifie pour les élèves du Dual Diploma
Pour les élèves du Baccalauréat français préparant également le High School Diploma américain, ce classement met en lumière :
- Des opportunités élargies : l’excellence académique n’est plus limitée à l’axe USA-UK.
- Une valeur accrue du profil bilingue et international, recherché dans toutes les zones du top 50.
- Une nécessité d’analyser chaque université selon son projet : un élève attiré par la biologie, par exemple, trouvera d’excellents programmes à Singapour, aux Pays-Bas ou au Canada, en dehors du trio historique Harvard-Oxford-Cambridge.
Ces données confirment l’intérêt d’une double diplomation : elle ouvre les portes de tous les systèmes universitaires majeurs, quel que soit le continent.
Classements : un indicateur, pas une vérité absolue
Les palmarès mesurent des performances globales, mais pas nécessairement l’adéquation entre un étudiant et une université.
Une université classée 100ᵉ peut offrir une expérience étudiante, un accompagnement ou un taux d’insertion supérieurs à certains établissements du top 20.
Les experts rappellent qu’il est essentiel de croiser plusieurs sources :
- Times Higher Education (THE), qui évalue surtout la recherche, l’enseignement et l’internationalisation ;
- QS World University Rankings, plus centré sur la réputation et l’employabilité ;
- Shanghai Ranking, qui mesure avant tout la production scientifique et les prix Nobel ;
- ainsi que les statistiques d’insertion, les programmes d’échanges et les bourses.
Ces méthodologies différentes expliquent pourquoi, par exemple, Oxford peut être 1ʳᵉ dans THE mais 4ᵉ dans QS : chaque classement observe un aspect distinct de l’excellence universitaire.
Vers un monde académique multipolaire
Le classement THE 2026 marque une nouvelle ère pour la concurrence universitaire mondiale :
- Le Royaume-Uni renforce son leadership, avec Oxford et Cambridge solidement installées en tête.
- Les États-Unis voient leur domination se stabiliser, mais restent une référence scientifique et technologique majeure.
- L’Asie s’impose désormais comme un acteur incontournable de l’excellence académique mondiale.
Pour les élèves du Dual Diploma, c’est une excellente nouvelle : leur double culture académique et linguistique correspond parfaitement à cette ouverture internationale des systèmes d’enseignement supérieur. Elle les prépare idéalement à tirer parti des nombreuses opportunités d’échanges universitaires, comme les programmes Erasmus ou les semestres à l’étranger, devenus des passages clés dans un parcours d’études ouvert sur le monde.
Le message clé : au-delà du rang d’une université, c’est la cohérence entre ton projet, ta personnalité et ton ambition internationale qui fera la différence.
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🔎 Sources
- Times Higher Education – World University Rankings 2026: Methodology Explained
- Times Higher Education – World University Rankings 2026: Full Results
- Times Higher Education – Press Release: World University Rankings 2026 Out Now
- Times Higher Education – US Universities’ International Recruitment Back in Reverse
- SecureMyScholarship – The Cost of Studying in the US
- QS World University Rankings 2025 – Official Ranking
- Shanghai Ranking (ARWU) 2025 – Global Ranking of Academic Subjects